Abstract
IntroductionLa sarcopénie, perte de masse et de force musculaire, fragilise la personne âgée et favorise la perte d'autonomie. Sa détection est essentielle et un consensus Européen de critères de diagnostic a été publié (Cruz-Jentoft ea, 2010). Néanmoins ces critères, qui ne détectent la sarcopénie qu’en cas de répercussion fonctionnelle, ne sont pas encore implémentés et la sarcopénie reste généralement non détectée en clinique courante. L’objectif de cet étude pilote était d’évaluer la possibilité de détecter la sarcopénie par l'évaluation gériatrique globale en utilisant la version Belge du Resident Assessment Instrument (BelRAI) dont l’utilisation au travers des différents lieux de soins est anticipée en Belgique.Matériel et méthodes Patients successifs provenant de différentes cohortes prospectives: gériatrie aiguë et subaiguë, orthopédie, cabinet de généraliste. Inclusion: âge >60 ans, consentement éclairé. Exclusion: pacemaker, incapacité à réaliser les tests. Evaluation (indépendante des équipes soignantes) par BelRAI (Pyxicare®, Pyxima nv), force de préhension maximale (Martin Vigorimeter) et masse musculaire par bio-impédance (Bodystat®QuadScan 4000). Statistiques non paramétriques par SPSS 22.0 (IBM).Résultats 61 patients (32 hommes, 39 femmes, âge moyen 80 ans) des services de gériatrie (n=25), d’orthopédie (n=11) et de médecine générale (n=25) ont été inclus. Sur base de la masse musculaire (Janssen ea, 2000) 30 patients (49 %) étaient sarcopéniques. Les patients hospitalisés présentaient significantivement plus de sarcopénie que les patients du domicile (p<0,001), de même que les patients admis pour fracture de hanche (p=0,021) et les patients constipés (p<0,011). 42 patients (69 %) avaient une faiblesse musculaire (critères de Merkies; Bautmans ea, 2009). toutefois sans différence significative entre patients sarcopéniques ou non.La vitesse de marche a été mesurable et située entre 1 et 30 secondes chez 42 patients (69%). 32 patients marchaient moins vite que 0.8m/s, dont 50% présentaient une sarcopénie. Aucun cas de sarcopénie n’a été décelée chez les plus rapides. Aucun patient dépassait une vitesse de 1m/s. La vitesse de marche était signifcativement plus lente en présence de sarcopénie (p=0.007), mais non en présence de faible force de préhension.Conclusions L’évaluation par BelRAI comprenant la vitesse de marche sur 4m devrait permettre de détecter plus systématiquemnt les patients à risque de sarcopénie. La valeur seuil de 0.8m/s (Cruz-Jentoft) pour la vitesse de marche (BelRAI item G3b) apparaît comme plus discrimante que 1m/s (Fielding ea, 2011) dans notre cohorte. La force de préhension était peu discriminative. Par ailleurs l’hospitalisation (item A7), la fracture de hanche récente (item I1a) et la constipation (item J3l) étaient associées à une présence plus fréquente de sarcopénie. Une étude plus large pourrait permettre d’établir un profil de risque afin de mieux cibler les investigations complémentaires.
Original language | English |
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Publication status | Published - 17 Oct 2014 |
Event | 17e Journées D’automne - Duration: 17 Oct 2014 → 18 Oct 2014 |
Conference
Conference | 17e Journées D’automne |
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Period | 17/10/14 → 18/10/14 |