La métaphysique du plaisir et du deuil

Lorsque le "Journal du deuil" fut révélé au monde, on réalisa soudain que l'oeuvre de Roland Barthes possédait un versant secret. A côté d'une théorie du plaisir, décrivant un arc aboutissant à l'idée de Neutre, se dissimulait une théorie du deuil partageant, mais en négatif, les mêmes articulations. Une telle théorie, bien loin de n'être qu'une simple description psychologique des affects de l'être, emporte jusqu'à la notion même d'être : doit-on parler d'une philosophie de Barthes - ou bien n'est-ce pas plutôt d'une métaphysique qu'il s'agit, métaphysique ayant fait de l'infini son alpha et son omega ?