Abstract
L'article s'interroge sur ce qui fait la spécificité thématique des moralistes ou auteurs de formes brèves à l'époque des Lumières, en s'attachant tout particulièrement à la situation originale de Vauvenargues (1715-1747). Tandis que les moralistes du grand siècle (Pascal, La Rochefoucauld, La Bruyère...), influencés par l'augustinisme, mettaient la connaissance de soi (ou son impossibilité) au centre de leurs préoccupations, on assiste au dix-huitième siècle à des modifications importantes dans l'approche de l'homme et de la morale: les contemporains s'intéressent davantage à la manière dont les institutions peuvent infléchir la morale et les moeurs. En outre, on assiste à une réhabilitation de l'amour-propre.
Nous nous interrrogeons sur le sort réservé chez les moralistes du dix-huitième siècle à la thématique de la connaissance de soi, compte tenu de ce nouveau contexte. En fonction des réponses fournies à ce sujet nous établissons une typologie provisoire des moralistes de cette époque. Cela nous permet de souligner l'originalité de la position de Vauvenargues.
Contrairement à d'autres moralistes de son temps qui abandonnent le problème de la connaissance de soi ou le banalisent, il perpétue quant à lui l'analyse psychologique raffinée propre aux moralistes du dix-septième siècle, mais en lui donnant un sens nouveau: au lieu de mettre l'homme devant son impuissance ou sa culpabilité, la connaissance de soi sert désormais l'éducation de l'amour-propre.
Nous nous interrrogeons sur le sort réservé chez les moralistes du dix-huitième siècle à la thématique de la connaissance de soi, compte tenu de ce nouveau contexte. En fonction des réponses fournies à ce sujet nous établissons une typologie provisoire des moralistes de cette époque. Cela nous permet de souligner l'originalité de la position de Vauvenargues.
Contrairement à d'autres moralistes de son temps qui abandonnent le problème de la connaissance de soi ou le banalisent, il perpétue quant à lui l'analyse psychologique raffinée propre aux moralistes du dix-septième siècle, mais en lui donnant un sens nouveau: au lieu de mettre l'homme devant son impuissance ou sa culpabilité, la connaissance de soi sert désormais l'éducation de l'amour-propre.
Original language | French |
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Title of host publication | Le libertinage et l éthique à l Âge classique |
Editors | Antony Mckenna |
Publisher | Publications de l |
Pages | 373-385 |
Number of pages <span style="color:red"p> <font size="1.5"> ✽ </span> </font> | 12 |
Volume | 11 |
ISBN (Print) | 978-2-86272-512-3 |
Publication status | Published - 1 Sep 2009 |
Publication series
Name | Libertinage et philosophie |
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Bibliographical note
Antony McKennaKeywords
- French literature of the eighteenth century
- French moralists
- Moral philosophy